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3 juin 2006

Dino Zoff Tour d'horizon | Interview | Vidéospar

Dino Zoff

Tour d'horizon | Interview | Vidéos


par FIFAworldcup.com



  Vidéos

Un roc, un bourreau de travail, un perfectionniste. Dino Zoff est l’un des plus grands gardiens que la planète football a connu. Avec trois Coupes du Monde de la FIFA™, dont une remportée en 1982, 112 sélections pour la Squadra Azzurra, et un record de 1142 minutes sans but encaissé avec l’Italie, les chiffres parlent pour lui. Retour sur une carrière de légende. 

Il passe ses journées sur les terrains de golf autour de Rome. «Le golf, la meilleure façon de gâcher une belle promenade» sourit-il en citant Churchill. Dino Zoff travaille son swing avec l’application qu’il mettait dans les entraînements lorsqu’il était gardien. Sa vie et sa carrière sont le reflet de sa philosophie : «Tout ce que j’ai obtenu, c’est grâce au travail.»

Fils d’agriculteurs, il connaît depuis son enfance la valeur des choses. Cette mentalité est caractéristique de sa région natale, le Frioul, où les gens proches de la terre et de leurs racines sont pragmatiques. Un recoin d’Italie modelé pendant des siècles par l’influence de l’empire Austro-Hongrois: «L’endroit où je suis né, à Mariano Del Friuli, a longtemps été propriété des Autrichiens, explique Zoff. Lorsque ma grand-mère Adélaïde se rendait à Udine, elle disait : «Je vais chez les Italiens»».

Les «recettes» d’Adélaïde ont joué un rôle fondamental. Non seulement pour les bons conseils qu’elle lui prodiguait, mais aussi pour la «cure» d’œufs qu’elle imposa à Dino afin de le faire grandir. A 14 ans, il avait été rejeté aux tests d’entrée de l’Inter de Milan et de la Juventus en raison de sa taille trop modeste, à peine un mètre soixante. Il débuta donc modestement à la Marianese, l’équipe de son village, sans ne jamais penser que le football pourrait devenir un métier.

Mais les huit œufs quotidiens qu’il avale le feront grandir de 33 cm ! En 1961, il a 19 ans lorsque l’Udinese l’engage. Il mesure alors 1,82m. Dino abandonne son poste de mécanicien mais ses débuts professionnels sont catastrophiques : il encaisse cinq buts à Florence. A la fin de la saison, le club est rétrogradé en série B et Zoff n’a joué que quatre matches. L’année suivante, il commence à faire parler de lui et Mantoue l’engage, lui permettant de retrouver la prestigieuse série A.

En quatre saisons (1963-1967), il émerge au niveau national et vit mal son exclusion de la Coupe du Monde de la FIFA 1966 lorsque le sélectionneur Edmondo Fabbri lui préfère Albertosi, Anzolin et Pizzaballa. «Il a voulu éviter d’être taxé de favoritisme» liquide Zoff. Fabbri provenait en effet de Mantoue. Dino se console en rencontrant Anna-Maria qui deviendra son épouse et lui donnera un fils, Marco, aujourd’hui financier. La carrière de Dino Zoff frissonne.

Le Milan AC s’intéresse à lui mais le prix exorbitant demandé par ses dirigeants effraye le club milanais. Sa future destination est Naples : prix du transfert, 130 millions de Lires (68 000 Euros) et le gardien Bandoni envoyé à Mantoue. «Je garde un excellent souvenir de mon passage à Naples, une ville joyeuse» confie Zoff le «Friulano».

C’est justement devant le public de la ville parthénopéenne qu’il honore sa première sélection en équipe nationale le 20 avril 1968 contre la Bulgarie, une partie qui se termine sur le score de 2-0 et qui ouvre la porte des demi-finales du championnat d’Europe.


(© Popperfoto)

Zoff se fait aussitôt remarquer par un arrêt sur Asparukov et décroche le titre à Rome après la finale répétée contre la Yougoslavie. Il devient champion d’Europe après quatre sélections seulement. Il en totalisera 112 sous les couleurs de la Squadra Azzurra, un incroyable record battu il y a peu par Paolo Maldini. Il réussira également à ne pas prendre de buts pendant 1143 minutes, une performance saluée par la couverture de l’hebdomadaire Newsweek qui le qualifie de «world’s best». Excusez du peu.

L’histoire de ce grand gardien est intimement liée à l’étoffe azure de l’équipe italienne. Sa seule grande déception fut sa mise à l’écart du Mondial 1970 au profit d’Albertosi. Dino Zoff a certes gagné six «Scudetti» avec la Juventus mais l’image que retiendra le monde entier, c’est la sensation de sérénité qu’il dégageait lorsqu’il souleva le trophée suprême, la Coupe du Monde, en Espagne, en 1982. A 40 ans. Un timbre spécial lui fut même dédié. Ce titre fut la récompense d’une carrière exceptionnelle, d’un travail quotidien méticuleux et une façon pour Dino d’oublier la Coupe du Monde de la FIFA 1978 où, de son propre aveu, il n’a «pas toujours été à la hauteur».

Zoff a toujours su se motiver, repousser les années qui passent pour se fixer d’autres objectifs ou défis. Que son caractère obstiné et fermé ne trompe pas : il aime la célébrité et la sensation d’être protagoniste. A 20 ans il jouait déjà en Série A, à 30 ans il débarquait à la Juventus, à 40 ans il devenait champion du Monde. Les décennies n’ont pas de prise sur lui. A 60 ans aujourd’hui, Zoff a encore envie d’entraîner, d’enfiler un survêtement pour diriger un entraînement, de se remettre en question.

Il n’aime pas revoir les cassettes de ses exploits et se projette toujours dans l’avenir. Zoff est un roc. Mentalement et physiquement. Il a disputé 570 rencontres en série A sans ne jamais perdre l’envie de jouer. A la Juventus, il aligna 330 présences consécutives. Ses 11 années à Turin (1972-1983) où il fut transféré de Naples pour 330 millions de Lires (170 000 Euros) et l’échange de deux joueurs (Carmignani et Ferradini) lui ont permis de remplir son palmarès : outre les six titres en championnat, Zoff a conquis deux coupes d’Italie, une coupe Uefa et deux finales de Coupe des Champions qu’il perdra à chaque fois : en 1973 à Belgrade contre l’Ajax et en 1983 à Athènes contre Hambourg.

«Il y a une seule chose contre laquelle je ne peux pas lutter, déclara-t-il ému le 2 juin 1983, c’est l’âge.» Zoff part à la retraite mais se réinsère immédiatement dans le monde du Calcio en acceptant d’entraîner les portiers de la Juve pendant deux saisons. «C’était un travail sans futur, trop limité pour moi» expliquera-t-il en acceptant de prendre la direction de l’équipe nationale olympique. Il cèdera sa place avant les JO pour retourner à la Juventus, en tant qu’entraîneur principal cette fois.

Il démontre ses qualités de coach en remportant une Coupe d’Italie et une Coupe UEFA ainsi qu’une troisième place en championnat. Trop peu cependant pour éviter d’être remercié et de prendre la direction de Rome où l’attend le poste de Président de la Lazio. En quatre ans, il participera au projet de cotation en bourse mais n’hésitera pas à relever les manches de son costume trois pièces pour remplacer Zdenek Zeman et ramener le club de la 12ème place à la 4ème en 1997.

Zoff a toujours su se motiver, repousser les années qui passent pour se fixer d’autres objectifs ou défis. Que son caractère obstiné et fermé ne trompe pas : il aime la célébrité et la sensation d’être protagoniste. A 20 ans il jouait déjà en Série A, à 30 ans il débarquait à la Juventus, à 40 ans il devenait champion du Monde. Les décennies n’ont pas de prise sur lui. A 60 ans aujourd’hui, Zoff a encore envie d’entraîner, d’enfiler un survêtement pour diriger un entraînement, de se remettre en question.

A la recherche perpétuelle de stimuli, il saisit la chance unique de devenir sélectionneur national lorsque Cesare Maldini est remercié après son échec lors de France 98. L’Euro 2000 lui échappe d’un rien. David Trezeguet croise le destin de Dino et brise son rêve de consécration. Critiqué pour avoir choisi de laisser Zidane sans marquage rapproché, il se démet de ses fonctions deux jours après la finale perdue et repart à la Lazio : il obtiendra une 3ème place en championnat en 2000.

En 2001, trois matches nuls et une défaite contre Nantes en Ligue des champions lui ont été fatals, provocant son licenciement. Le connaissant, Zoff ne restera pas sur un échec. Il attend patiemment un nouveau rôle à jouer, un nouveau challenge à relever. Parce que la carrière de Dino Zoff ne s’arrêtera jamais.

Carrière de joueur

Clubs:

1961-1963 Udinese
1963-1967 Mantova
1967-1972 Napoli
1972-1983 Juventus
570 matches en Serie A

Palmarès en club:

570 matches disputés en championnat d'Italie
1973 Champion d’Italie (Juventus)
1975 Champion d’Italie (Juventus)
1977 Champion d’Italie (Juventus)
1977 Coupe de l’UEFA (Juventus)
1978 Champion d’Italie (Juventus)
1979 Coupe d’Italie (Juventus)
1981 Champion d’Italie (Juventus)
1982 Champion d’Italie (Juventus)
1983 Coupe d’Italie (Juventus)


Palmarès en sélection nationale:

112 sélections, 59 en tant que capitaine
1968 Championnat d’Europe des Nations, vainqueur
1974 Coupe du Monde de la FIFA ™, 1er tour
1978 Coupe du Monde de la FIFA ™, 2ème tour
1982 Coupe du Monde de la FIFA ™, vainqueur

Carrière d'entraîneur

Clubs:

Juventus : 1988-1990
Lazio : 1990-1994 ; 1997 ; 2001

Palmarès en club:

1990 Coupe d’Italie
1990 Coupe de l’UEFA

Palmarès en sélection nationale:

2000 : Finaliste de l’Euro

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